Figuration.

Après cette période à la fois très rustique et pleine de rencontres internationales, j’ai fondé une famille ainsi qu’un vaste atelier à Sorrus. L’expression des visages et des attitudes corporelles devenait le sujet de mes modelages... Modeler m’a donné envie de maîtriser la coulée du bronze…

Portrait de Loïc, plâtre.

Portrait de mon fils aîné : Loïc au saut du lit devant l’arbre de Noël.

C’est en 1977 que j’ai installé à Sorrus, dans une partie de mon atelier de sculpture, une petite fonderie « bronze à la cire perdue » qui a rapidement pris de l’essor.

Parallèlement, j’organisais l’été des stages à caractères loisirs et professionnels.

Pour équilibrer mon budget de jeune papa et financer la construction de l’atelier et de la maison… je restaurais de très anciennes porcelaines de Canton ainsi que des Bouddhas millénaires en bronze.  La nuit, je m’occupais d’adultes handicapés mentaux qui me laissaient suffisamment dormir pour que je puisse travailler pendant la journée à l’atelier. Je m’occupais aussi de mes bébés dont la maman était institutrice.

En 1982, l’école maternelle de Montreuil sur mer venait d’être installée dans un bâtiment historique rénové. À la demande de la municipalité, j’ai conçu pour la cour de récréation, cette sculpture qui est aussi le portrait d’Airelle, l’aînée de mes deux filles.

Je faisais beaucoup de photo pour étudier les attitudes des gens et en 1984 l'une de ces études photographiques m'a inspiré le modelage en terre de ce " Passant " que j’ai édité. Ce Bronze est dans trois collections privées, en France et en Hollande.

En 1985, Claude DARRAS et Yves BROCHARD, m'ont demandé de modeler une version « à l’échelle du paysage urbain » d'une maquette, pour répondre à un « 1% décoration ». Cela donne " Le Smurfeur " scellé devant le collège Camille Claudel à Villeneuve-d’Ascq.

Cette photo a été prise au moment de sa réinstallation le 13 juillet 2012 après que je l’ai restaurée suite à une détérioration accidentelle.

Je n’ai jamais travaillé en tant que sculpteur sur la base du « 1% décoration ». Sauf une fois... Nous verrons cela plus bas.
Je suis très critique vis à vis de cette loi dont l’application montre que la codification des rapports entre les personnes, en l’occurrence les sculpteurs et les architectes, tend à les stériliser.

En 1986 la fonderie fut considérablement agrandie et Ludovic LUCIEN est devenu mon assistant permanent avant d’être rejoint par Jürgen Schneider lui-même sculpteur.

Un court document filmé intitulé « BRUNO MAILLARD DE LA CIRE AU BRONZE », produit par PEUPLE ET CULTURE NORD a été tourné à l’atelier par Christine WILLOT et Eric GARNIER.

« Les Monstres gentils » un ensemble de petits bronzes de 40 à 50 cm de haut, font l’objet d’une exposition personnelle au printemps 1986 à la Galerie CARLIER, au Touquet, et à l’automne de la même année à la Galerie Rose-Marie à Lille.

En 1987 je conçois un sigle, une plaquette et un bas-relief en bronze décrivant l’activité de la S.T.R.A.P. (62), entreprise de recyclage des métaux.
Le concept d'entreprise a toujours été pour moi capital et inspirant.
Ci dessus le plâtre original, avant la coulée en Bronze.

La même année j’expose un ensemble de " sculptures-luminaires " en bronze coulé à la cire perdue à la Galerie CARLIER au Touquet.

Au printemps 1988, mes " sculptures-luminaires " sont exposées à l’atelier CLO ROGGE à Lille, durant l’été à la Galerie HAMON au Havre et durant l'hiver à la Galerie AGORA à Paris.