Au cours de mes années d’école primaire et secondaire j’avais, le sentiment de renaître à la vie, chaque fois que j’échappais le temps d’un weekend ou de vacances, à l’emprise insupportable des enseignants. C’est ainsi que mon enfance et mon adolescence me laissent beaucoup de souvenirs merveilleux, de surprises, de découvertes et de chemins de traverse…
Une vue de mon petit atelier en 1968, à la fin de la période où aux beaux-arts de Cambrai j’ai découvert que je pouvais par mon travail intéresser les autres et les rencontrer.
En 1970, j’ai installé mon atelier dans un petit bâtiment agricole isolé au milieu des champs sur une rive de la Canche près d’Étaples dans le Pas de Calais. J’y dressais et sculptais à la massette et à la gouge des troncs de chênes centenaires avec les moyens les plus rudimentaires et surtout avec l’enthousiasme de mes vingt et quelques années.
À mes visiteurs, je disais explorer des formes, des contrastes, des rythmes, communs aux minéraux, aux végétaux et aux animaux… Cette tension vers l’universel était une façon de me ‘remettre’ de ma bonne éducation et de trop d’années passées dans des établissements religieux. J’avais un diplôme des beaux-arts en poche, j’étais libéré de mes obligations militaires, il me restait à me libérer autant que possible de mon histoire, de mes préjugés, de mes croyances.
Parmi les Grands bois, certain ont été exposés au salon Réalités Nouvelles, porte de Versailles à Paris en 1973 et d'autres en 74.
En 73 au Festival d’art populaire de Beauvais.
Et aussi en 74 à la Fondation Pagani à Milan en Italie.
Certains sont aujourd’hui dans des collections privées, d’autres ont brûlé dans l'incendie de la piscine de Berck.